• iraldir@lemmy.worldM
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    1 year ago

    Au delà du débat de fond, sur la forme je trouve pas ouf un article qui parle d’un sondage qui n’est publié nul part. L’article lui même utilise des formules vagues, par exemple:

    Selon un sondage, 41% ne seraient pas contre l’idée

    Ça peut vouloir dire un sondage qui a donné les résultats suivant

    59% => non 36% => ça dépend de X et Y 15% => oui


    Pour ce qui est du fond, comme toujours avec l’écologie les gens sont toujours prêt à voir les autres faire des efforts. Si tu as pas les moyens de prendre l’avion / des vacances, c’est facile de dire que c’est ce qu’il faut limiter. Si tu vis en centre ville avec un vélo, c’est facile de parler d’interdire la voiture. Si tu prends l’avion et la voiture, c’est facile de dire que c’est la faute des multi-nationales ou des ultra riches. Si tu as pas d’enfant, c’est facile de dire que c’est pas grave de prendre l’avion c’est moins pire que de faire des enfants. Si tu en as un, tu peux dire que c’est toujours mieux que ceux qui en ont plus etc.

    Il y a bien quelques personnes qui font un vrai effort là dessus, mais honnêtement c’est une super minorité, et les personnes pour qui ça dure dans le temps et c’est pas juste une période de six mois un an c’est encore plus rare. Malheureusement, sans gouvernement autoritaire mondial, je vois pas vraiment comment on peut changer les choses.

    • leftascenter@discuss.tchncs.de
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      1 year ago

      A ceci pret que la voiture a la campagne répond a un besoin dur lié au monde post exode rural.

      Sauf cas d’urgence et de défense, les avions n’ont jamais été autre chose qu’un produit de luxe ou de substitution aux agents.

      • iraldir@lemmy.worldM
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        1 year ago

        Pour me faire l’avocat du diable, ne pas prendre l’avion ça n’a probablement aucun impact immédiat car les avions vont quand même voler. On l’a bien vu avec COVID quand il faisaient voler des avions à vide pour ne pas perdre leur spot, donc je doute que les 10 personnes qui ont les moyens de prendre l’avion mais ne le prennent pas pour des raisons écologiques n’aient fait une quelconque différence pour la planète par ce geste. A l’inverse de ne pas prendre ou acheter de voiture par exemple. Après les trucs comme décris dans l’article, ça pourrait faire une différence si c’est fait à l’échelle de la planète, mais même à l’échelle d’un pays je doute que ça aie un impacte quelconque. Et il y aurait sans doute des dérogations pour les voyages pro, ou des moyens de payer pour offset sa taxe carbonne etc.

      • Camus (il, lui)@jlai.luOP
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        1 year ago

        Les gens faisaient comment avant l’invention de la voiture en milieu rural ?

        La voiture est un luxe au même titre que l’avion

        • flyos@jlai.lu
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          1 year ago

          Soyons honnête aussi. À l’époque où le monde rural faisait tout à pied ou à vélo, y avait une épicerie, une école et une boulangerie par village et la notion de supermarché n’existait même pas. On est plus dans le même monde tout de même.

          • Camus (il, lui)@jlai.luOP
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            1 year ago

            Personnellement, quand je vois ce genre de graphes:

            img

            Ca me fait quand même questionner pas mal l’usage de la voiture au quotidien. Pour moi il y a quand même un parallèle à tracer entre dire aux gens qui ont de la famille à l’étranger “vous n’avez qu’à aller habiter plus près de votre famille”, et dire aux gens qui ont besoin de la voiture au quotidien “vous n’avez qu’à aller habiter dans un centre urbain”. Si on veut le premier, il faut avoir en même temps le second, sinon l’approche perd de son sens.

            On pourrait aussi imaginer un bilan carbone par personne, et là il faudrait voir si un profil urbain végétarien en appartement qui prend l’avion une fois par an a un bilan si élevé que ça par rapport à un profil rural avec une grande consommation de viande, dans un pavillon mal isolé, avec une utilisation quotidien de la voiture sur 100km aller/retour.

            • flyos@jlai.lu
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              1 year ago

              Hm, c’est quand même très simpliste ton approche du problème, désolé. Ton graphique montre surtout qu’il y a un problème avec l’utilisation que font les urbains et rurbains de la voiture. La vaste majorité des ruraux n’ont quasiment aucun service à 5km de chez eux. C’est bien de ça que nous parlons ici, pas des autres.

              Le fait est que, même si ta solution au problème c’est “vous n’avez qu’à habiter les centres urbains”, ça marche pas non plus puisque les centres urbains ne peuvent pas non plus accueillir indéfiniment plus de populations (pur exemple non démonstratif, Paris et la petite couronne est la zone urbaine la plus dense du monde occidental). Tu ne peux pas remettre sur les individus des choix d’aménagements du territoire sur lesquels ils n’ont que peu de prise. Tant qu’il n’y a pas d’alternatives, les ruraux ne pourront pas entendre qu’il faut qu’ils se passent de bagnole ou qu’ils déménagent. Et c’est un sujet important, parce que la grogne “anti-écolo” gronde dans les campagnes, et c’est pas un discours frontal comme celui-là qui permettra de faire avancer les choses à mon humble avis.

              Bref, je trouve que ce discours manque vraiment de nuance. Si une bonne partie des trajets en voiture pose problème comme le montre ton graphique (par exemple, les franciliens qui s’arcboutent sur la voiture dans Paris manquent vraiment d’arguments pertinents…), il serait bon de distinguer les usages tout de même.

              Et je dis ça en tant qu’urbain parisien ne possédant pas de voiture.

              • Camus (il, lui)@jlai.luOP
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                1 year ago

                Avant toute chose, j’étais volontairement provocateur dans mon message précédent, parce que je trouve vraiment qu’il y a un parallèle à tracer entre les deux problématiques (avion et voiture). Je ne pensais pas que dire aux gens “vous n’avez qu’à déménager” soit vraiment réaliste, mais tout comme je ne pense pas que dire à tout le monde “vous n’avez qu’à prendre le train ou le bateau pour remplacer l’avion” le soit non plus.

                C’est bien de ça que nous parlons ici, pas des autres.

                En fait , je pense que c’est un peu ça le souci, c’est qu’on ne parle pas de la même population. Personnellement, ce que je trouve le plus dommageable, c’est le modèle pavillonnaire tel qu’il a été vendu avec le tout-voiture (https://piped.projectsegfau.lt/watch?v=IOFTLPPjta4), et qui force maintenant les gens à dépendre de leur voiture pour accéder à n’importe quel service.

                les centres urbains ne peuvent pas non plus accueillir indéfiniment plus de populations

                Je pense que là aussi on ne parle pas des mêmes centres urbains: pour moi un centre urbain ça peut être une petite ville de quelques milliers d’habitants, ça ne doit pas être forcément une métropole comme Paris ou Lyon. D’ailleurs, au niveau densité, il y a un intermédiaire qui existe entre l’hyper urbain à haute densité et le pavillonnaire, c’est les maisons à deux ou trois étages avec des appartements (https://piped.projectsegfau.lt/watch?v=CCOdQsZa15o).

                Tu ne peux pas remettre sur les individus des choix d’aménagements du territoire sur lesquels ils n’ont que peu de prise.

                Tu ne peux pas non plus pénaliser les gens qui ont un lien quelconque avec l’étranger parce que les investissements dans les infrastructures ferroviaires n’ont pas été suffisants pour leur offrir des alternatives valables à l’avion.

                Tant qu’il n’y a pas d’alternatives, les ruraux ne pourront pas entendre qu’il faut qu’ils se passent de bagnole ou qu’ils déménagent.

                Pareil pour les alternatives aux avions.

                Bref, je trouve que ce discours manque vraiment de nuance. Si une bonne partie des trajets en voiture pose problème comme le montre ton graphique (par exemple, les franciliens qui s’arcboutent sur la voiture dans Paris manquent vraiment d’arguments pertinents…), il serait bon de distinguer les usages tout de même.

                Pareil pour les usages de l’avion. Chacun pourra estimer sur la large palette des raisons qui font que les gens le prennent si ce sont des raisons valables ou non, mais simplement dire “on interdit à tout le monde de le prendre à part 4 fois dans sa vie”, c’est aussi complètement manquer de nuances.

                • flyos@jlai.lu
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                  1 year ago

                  je trouve vraiment qu’il y a un parallèle à tracer entre les deux problématiques (avion et voiture).

                  On peut toujours trouver des points communs à plein de choses, mais tu vas un peu trop proche du signe égalité, je trouve. Rares sont les situations du quotidien qui nécessitent l’avion, c’est la différence fondamentale selon moi (au-delà des subtilités qu’on peut discuter au cas par cas, pour chaque moyen de locomotion).

                  Je ne pensais pas que dire aux gens “vous n’avez qu’à déménager” soit vraiment réaliste, mais tout comme je ne pense pas que dire à tout le monde “vous n’avez qu’à prendre le train ou le bateau pour remplacer l’avion” le soit non plus.

                  On est bien d’accord, ça dépend des cas. C’est beaucoup plus facile à dire à gros richard qui va chercher son pain en jet privé qu’au membre d’un couple bi-national. Même sur le tourisme, y a des choses à discuter sur le besoin d’ouverture au monde (et je pense que c’est ce qui se cache derrière cette idée des 4 vols, d’ailleurs).

                  Personnellement, ce que je trouve le plus dommageable, c’est le modèle pavillonnaire tel qu’il a été vendu avec le tout-voiture

                  Ça ne fait aucun doute. Mais c’est un modèle de péri-urbain, voire de rurbain, pas (trop) de ruraux. Par contre, les ruraux coûtent encore plus cher (en termes économiques et écologiques) que les autres à cause des infrastructures dont ils ont besoin (routes, électricité, eau). Pour moi, c’est encore pire que la voiture, parce que l’impact de la voiture a le bon goût d’être à peu près linéaire du nombre de personnes, alors que l’emprise au sol d’une ligne électrique est là, qu’elle alimente un ou cent foyers.

                  Et on rejoint un peu ce que je disais, c’est une problématique d’aménagement du territoire sur laquelle beaucoup d’individus n’ont pas tellement prise (les aires pavillonnaires sont là, avec la crise du logement, les gens sont souvent bien content d’habiter dedans). Ceux qui ont le plus de choix sont souvent ceux qui ont le plus de thunes. C’est pour ça que je trouve qu’il faut éviter de manquer de subtilités là-dessus, on fini par tomber dans des pièges un peu “bourgeois”, si tu me passes l’expression.

                  Tu ne peux pas non plus pénaliser les gens qui ont un lien quelconque avec l’étranger parce que les investissements dans les infrastructures ferroviaires n’ont pas été suffisants pour leur offrir des alternatives valables à l’avion.

                  Non, mais ça tombe bien parce j’ai jamais prétendu le contraire ! 🙂

                  Pareil pour les alternatives aux avions. Pareil pour les usages de l’avion. Chacun pourra estimer sur la large palette des raisons qui font que les gens le prennent si ce sont des raisons valables ou non, mais simplement dire “on interdit à tout le monde de le prendre à part 4 fois dans sa vie”, c’est aussi complètement manquer de nuances.

                  Ibid. J’ai jamais prétendu le contraire. Justement, je pense qu’il faut avoir de la nuance sur tous les sujets ! 😉

            • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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              1 year ago

              La problématique, c’est que l’avion reste extrêmement émetteur.

              Pour reprendre ton exemple:

              • utilisation quotidien de la voiture sur 100km aller/retour : 100 km x 365 jours x 200g de CO2/km (je prends assez élevé pour le calcul) = 7.3 tonnes de CO2/an

              • 2 vols Paris-Phuket par an : 2 x 4309 kg CO2 = 8.6 tonnes de CO2/an

              J’avais pris Phuket au hasard, mais il se trouve que ça tombe bien dans mon calcul. Mais avec un seul voyage, le profil urbain végétarien à consommé plus que le profil rural qui utilise sa voiture tous les jours. En sachant qu’on devrait viser des émissions de l’ordre de 2 tonnes par personne en moyenne dans le monde, et que le fonctionnement de l’état français nécessite déjà 1.4 tonne par an/habitant, avant même que tu puisses toi faire quoi que ce soit.

              • Camus (il, lui)@jlai.luOP
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                1 year ago

                Ton exemple est intéressant, parce que ça veut dire si c’est le Portugal et pas Phuket, on tombe à 2 x 740 kg = 1,5 tonne.

                Le trajet quotidien en voiture sur 100 km est donc équivalent à 5 vols Paris/Lisbonne. Mais lui a priori ne sera pas inquiété parce que la voiture est un transport de première nécessité, il peut acheter une voiture thermique jusqu’en 2035.

                Je pense que ça met bien en lumière le fait que les situations sont trop complexes pour juste se limiter à un secteur, et que dire que l’avion doit être limité sans s’attaquer au reste du secteur des transports ne semble pas très logique vu la répartition des émissions.

                • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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                  1 year ago

                  Ha non, mais je suis entièrement d’accord avec ton point : il faut s’attaquer à tout, que ce soit les voitures, le transport routier, le transport maritime, la nourriture, les habitations, …

                  Je pense par contre que ça sera plus facile pour l’avion, justement parce que nos quotidiens dépendent moins de lui. Mais ce n’est certainement pas une fin en soi.

                  Et Paris-Porto en train, c’est 13.6kg de CO2, soit 1.486 tonnes de moins que l’avion, ou 99.1% de moins.

              • Bernie@mastodon.social
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                1 year ago

                @affairesdepiasses @Camus
                je pense qu’il faut faire attention dans les calculs aux généralités.
                Que ce soit pour l’avion ou pour la voiture il faut prendre en compte le type de machine et les conditions.
                Pour l’avion il faut considérer aussi qu’actuellement un Paris-Tokyo est très impacté par l’interdiction de survol de la Russie impose une route beaucoup longue.
                Enfin, le rural que je suis, ne prend pas sa voiture tous les jours, loin de là.
                Votre fil de discussion est très intéressant.

        • Jomn@jlai.lu
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          1 year ago

          J’aurai du mal à mettre avion et voiture dans le même panier. Alors oui, dans le passé, l’humain a su faire sans voiture, mais la société telle qu’elle est aujourd’hui rend difficile de se passer de la voiture dans les milieux ruraux (et même dans certaines villes). En particulier, de très nombreux aménagements ont été pensés avec la voiture en tête. Ça peut se changer, mais ça prendra beaucoup de temps, et en attendant, la voiture reste nécessaire.

          Alors que l’avion, pour la très grande majorité des gens, c’est uniquement un luxe qui n’est pas du tout nécessaire pour vivre, et est uniquement utile pour du loisir (ou pour des trajets qui pourraient également être réalisés en train par exemple).

          • Camus (il, lui)@jlai.luOP
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            1 year ago

            Personnellement, quand je vois ce genre de graphes:

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            Ca me fait quand même questionner pas mal l’usage de la voiture au quotidien. Pour moi il y a quand même un parallèle à tracer entre dire aux gens qui ont de la famille à l’étranger “vous n’avez qu’à aller habiter plus près de votre famille”, et dire aux gens qui ont besoin de la voiture au quotidien “vous n’avez qu’à aller habiter dans un centre urbain”. Si on veut le premier, il faut avoir en même temps le second, sinon l’approche perd de son sens.

            On pourrait aussi imaginer un bilan carbone par personne, et là il faudrait voir si un profil urbain végétarien en appartement qui prend l’avion une fois par an a un bilan si élevé que ça par rapport à un profil rural avec une grande consommation de viande, dans un pavillon mal isolé, avec une utilisation quotidien de la voiture sur 100km aller/retour.

            • Jomn@jlai.lu
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              1 year ago

              Ah, mais je suis d’accord sur le fait que la voiture est beaucoup trop utilisée, surtout en milieu urbain (ou tout du moins pour des trajets de -5km).

              Par contre, j’ai du mal à te suivre sur la famille à l’étranger vs milieu ruraux. Dans le cas des milieux ruraux, ce sont souvent des familles entières qui habitent là depuis des générations. Et je pourrais également argumenter que les villes dépendent également très fortement de certains métiers ruraux, et qu’il ne serait donc pas possible de tous les délocaliser en ville.

              Dans le cas des Français vivant à l’étranger, ils ont au contraire généralement fait le choix d’aller vivre à l’étranger, tout en sachant qu’ils seraient loin de leur famille.

              • Camus (il, lui)@jlai.luOP
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                1 year ago

                En 2019, les voitures individuelles sont responsables de 71,7 Mt CO2 équivalent, alors que l’avion lui émet 5,4 Mt CO2 (j’ai pris les chiffres de 2019 vu que 2020 a été impacté par le Covid)

                img

                https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-transports-2022/19-emissions-de-gaz-a-effet

                Je pense qu’on ne parle pas des mêmes milieux ruraux. En fait, j’aurais plutôt dû préciser “péri-urbain”, donc tous les environnements où la voiture est nécessaire, notamment les banlieues pavillonnaires. C’est un modèle qui a été vendu à l’époque en s’appuyant sur le tout-voiture, et dont on devrait aussi se débarrasser au vu de l’importance des émissions de la voiture individuel sur l’ensemble des émissions des transports. Une vidéo sur le modèle pavillonnaire: https://piped.projectsegfau.lt/watch?v=IOFTLPPjta4

                D’ailleurs en fait quand on voit l’impact de l’avion sur le bilan des transports, on peut se demander la pertinence de la mesure.

                • Jomn@jlai.lu
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                  1 year ago

                  Ok effectivement du péri-urbain n’est pas ce que je considérais comme étant du rural. Dans ce cas-là, je suis d’accord avec toi.

                  Après, l’avion est un moyen de transport très inégalitaire et je pense que ne regarder que les chiffres bruts d’émissions de CO2 n’est pas suffisant. Ce côté inégalitaire justifie pour moi le fait de taper fort sur l’avion. Après, je ne suis effectivement pas certain que la mesure proposée ici soit extrêmement pertinente, il serait sans doute plus intéressant de faire en sorte que les alternatives soient plus abordables et plus fiables. Même s’il est selon moi nécessaire d’également taper sur le monde de l’aviation qui est trop peu cher par rapport à son coût réel (cf le commentaire de anon: https://jlai.lu/comment/714226).

  • Skunk@sh.itjust.works
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    1 year ago

    Mouais, c’est une mauvaise idée.

    Moins prendre l’avion c’est bien, d’autant plus que les aéroports sont des enfers sur terre, mais pas en forçant des limites arbitraires sur les populations. C’est une pente glissante.

    C’est les entreprises qu’il faut condamner. Sans offre pas de demande. Si tu n’as pas de vol Lyon-Barcelone à 20 balles tu n’iras pas passer le week-end là bas. Et si tu as des alternatives viables et efficaces, tu tue l’avion (voir comment Trenitalia et Italo ont coulés Alitalia).

    Si l’objectif est louable, interdire de vol c’est prendre le problème par le mauvais bout, d’autant plus que c’est ces mêmes gouvernements qui subventionnent l’aérien au détriment du train et qui ensuite viennent te faire la morale. Qu’ils aillent sucer des clous rouillés.

    • LawfulPirate@sh.itjust.works
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      1 year ago

      D’un point de vue contraire on peut voir les quotas sur ce genre de sujet comme quelque chose de démocratique et équitable.

      Justement imposer un quoata à tous, riche ou pauvre, tous ont le même droit de prendre l’avion sur une vie.

      Au contraire si aucun quota n’est imposé, et qu’on taxe (enfin :)) l’avion correctement. Qu’on impose une chute des nombres de vols par le prix seulement, alors les pauvres feront tout le sacrifice, les riches continueront, et on a pas un superbe contexte social dans cette situation.

      Évidemment c’est valide seulement si ça s’applie à tous vols, jets privés compris.

      Après ces deux outils, taxe et quotas, peuvent faire parti de la solution et ne s’opposent pas forcément.

  • z3bra@lemmy.sdf.org
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    1 year ago

    Je suis totalement contre. Ça va faire chier la majorité de la population pour pas changer grand chose in fine, car les gros pollueurs (genre Bolloré avec son jet privé) vont continuer de prendre l’avion plusieurs fois par jour, sans être impacté par cette idée. On tire encore une fois dans la mauvaise direction.

    Je soutiens qu’il y a quand même un effort a faire pour privilégier d’autres modes de transport, mais perso je prends l’avion 1 fois par an pour partir à l’étranger, et c’est parce que les alternatives à l’avion sont vraiment pourries, et ce même en Europe. Travaillons là dessus déjà.

    • teolan@lemmy.world
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      1 year ago

      perso je prends l’avion 1 fois par an pour partir à l’étranger, et c’est parce que les alternatives à l’avion sont vraiment pourries, et ce même en Europe

      Non, tu prends l’avion 1 fois par ans parce que t’es au courant du mal que ça cause mais que t’estime que tes vacances de sont plus importantes.

      • Camus (il, lui)@jlai.luOP
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        1 year ago

        Le problème c’est toujours que ce genre de décision c’est un dilemme du prisonnier à très large échelle : ce n’est pas parce que tu ne vas prendre l’avion que ça va empêcher des millions d’autres personnes de le faire.

        Quand il y aura une législation contraignante pour tout le monde, les gens seront plus prêts à envisager limiter leur usage de l’avion. En attendant, ce sera limité à une minorité.

      • z3bra@lemmy.sdf.org
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        1 year ago

        Bonjour à toi et désolé si je t’ai fais du mal avec mon commentaire. On peut effectivement débattre de ce point si tu le souhaites, mais en démarrant de manière aussi aggressive ça va être difficile de me faire entendre tes arguments :)

        • Camus (il, lui)@jlai.luOP
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          1 year ago

          Je me permets d’intervenir dans votre discussion, j’ai l’impression que Teolan est plus désabusé qu’agressif.

          Et j’ai l’impression que sur le fond, il a raison (et je ne juge pas, je prends l’avion plusieurs fois par an)

          • z3bra@lemmy.sdf.org
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            1 year ago

            Évidemment qu’il a raison sur le fond, c’est simplement la forme sur laquelle j’ai tilté. Je suis conscient de l’impact de l’avion sur mon empreinte globale, mais à ce jour je suis au “minimum” vis-à-vis de mes besoins/envies. À côté de ça je fais un maximum d’effort sur le reste pour limiter mon impact. Si Teolan se prive de voyager par principe écologique, je lui tire mon chapeau, car ça demande une forte volonté et de gros sacrifices. Perso je suis pas encore prêt à faire entièrement une croix dessus.

        • Jomn@jlai.lu
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          1 year ago

          Dans occasionnel, ils ont quand même regroupé deux catégories très différentes : 35% d’exceptionnels et 21% une à deux fois par an. Alors oui, l’assertion “la majorité de la population ne prend pas l’avion” est fausse, mais en soit, la majorité de la population serait probablement assez peu impactée par une telle mesure.

          • Camus (il, lui)@jlai.luOP
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            1 year ago

            Après, ce n’est pas parce qu’un voyage est exceptionnel qu’il n’est pas important.

            Je connais beaucoup de personnes issues de l’immigration qui ne peuvent aller voir leur famille qu’une fois tous les cinq à dix ans, c’est d’autant plus important pour eux de pouvoir faire ce voyage, même s’il est rare

  • Anoxydre [they/them]@jlai.lu
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    1 year ago

    Je vais sûrement être biaisé, travaillant dans le domaine, mais je me demande vraiment comment on peut vouloir autant prendre ça comme une bonne idée quand on voit l’état actuel des transports en commun en France, et comment on ne peut pas plutôt vouloir développer des solutions aéro-nautiques pour réduire l’empreinte carbone de ces transports ? Le train, c’est top, mais ça permettra jamais d’aller dans des îles du pacifique ou à l’autre bout du monde dans un délais raisonnable. Et je pense surtout que si le sondage était posé dans un pays où la classe moyenne s’en sort bien mieux qu’en France et qui peuvent se payer des vacances / visites de familles lointaines, comme la Suisse ou la Suède, les résultats seraient affreusement différents.

    Je pense qu’il est toujours plus simple de se dire « pour » pour ce genre de chose quand on peut de toute manière difficilement se permettre de prendre l’avion, et de partir en général en vacance en dehors du camping proche de son domicile, et qu’on a pas de la famille proche / conjoint(e) à l’étranger.

      • Anoxydre [they/them]@jlai.lu
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        1 year ago

        Taxer le kérosène, pour et contre en un sens, sinon ça va finir dans le même délire que les jet privés, où les riches auront le droit de polluer mais pas la classe moyenne. Les compagnies aériennes ne font pas des masses d’argent sur les vols (voir presque pas en dehors des achats on-board pour les low-costs / moyennes gamme), mais en attendant, je suis clairement pas d’accord avec ce que disais l’ancien responsable de la SNCF. L’avion n’est pas trop cheap, c’est le train qui est beaaaaaaucoup trop cher.

        Améliorer le service ferroviaire, réduire le prix de celui-ci (en maintenant ce système, déjà, pour commencer, pour éviter à devoir payer des sommes pharamineuses de réparation), et injecter de l’argent dans la recherche pour réduire l’empreinte de l’aérien, à la place de l’injecter dans les compagnies aériennes directement, parce qu’on ne pourra de toute façon pas s’en passer.

        (Et surtout interdire les achats supplémentaires avec le billet d’avion pour cotiser pour du fuel écologique comme mon employeur aime bien faire, ‘culé)

        • anon@kbin.social
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          1 year ago

          L’avion n’est pas trop cheap

          Je réagis juste sur ce point car l’avion est indéniablement trop cheap pour une raison simple : il est indirectement subventionné. Environ 15% des humains en vie aujourd’hui ont pris l’avion, mais 100% paient le prix des externalités négatives (essentiellement le réchauffement climatique auquel l’aviation contribue environ 3–4%). C’est donc une subvention déguisée par tous ceux qui ne volent pas mais en subissent les conséquences malgré tout (coût d’adaptation au changement climatique, perte d’activité agricole, décès surnuméraires, migrations forcées, etc).

          Si l’on devait réintégrer le coût de ces externalités dans la structure tarifaire d’un billet d’avion, selon le principe pollueur-payeur, ce serait environ $180 dollars par tonne de carbone qu’il faudrait facturer aux passagers. On serait alors plus proche du coût réel du transport aérien.

          • Anoxydre [they/them]@jlai.lu
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            1 year ago

            Effectivement, j’avais exclu ces subventions indirect du calcul final. Mais je serais curieux de savoir si au final toutes les activités polluantes ne profitent pas de celle-ci ? (Ce qui ne retire en rien la validité de ton argument, évidemment)

    • KosmosMonk@lemmy.world
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      1 year ago

      Développer des solutions bas carbone dans l’aéronautique, à la limite pourquoi pas, mais le secteur rejette déjà du CO2 aujourd’hui. L’hypothétique “avion vert” n’est pas un permis de polluer dans le présent, sous prétexte de la promesse d’un avenir meilleur. Donc en attendant, on devrait clouer la majeure partie des “avions gris” au sol.

      Et la Suède a inventé flygskam, un terme pour désigner la honte de prendre l’avion en connaissant son impact délétère (bien ancré dans le présent encore une fois). Donc pas seulement une histoire de thunes, mais aussi de conscience.

    • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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      1 year ago

      on ne peut pas plutôt vouloir développer des solutions aéro-nautiques pour réduire l’empreinte carbone de ces transports

      La problématique à mon sens, c’est que physiquement, en l’état de notre compréhension actuelle de l’univers, il ne sera pas possible de réduire cette empreinte de manière acceptable tout en rendant l’aviation accessible à tous, donc ça restera un privilège des plus riches (ou deviendra un privilège des encore plus riches, qui pollueront bien plus que leur part en le prenant). Selon cet argument, pour réussir ce que tu mentionnes, il ne faudrait pas des optimisations d’inventions existantes et/ou de nouvelles inventions, mais aller à l’encontre des lois de la physique.

      L’aspect égalitaire était d’ailleurs le point de Jancovici lorsqu’il a lancé cet argument : même aujourd’hui, l’avion reste quelque chose de disponible uniquement pour les personnes les plus riches de la planète (oui oui, la grande majorité des gens qu’on côtoie au quotidien font partie des personnes les plus riches de la planète*), et des milliards de gens n’ont jamais pris ET ne prendront jamais l’avion, ne serait ce qu’une fois dans leur vie. Avec 4 vols par vie par personne sur une flotte dont les émissions carbone et la consommation de carburant auraient été optimisées, cela permet à chacun d’en profiter un peu, tout en respectant les contraintes d’émissions de carbone, les lois de la physique et les capacités de production des hydrocarbures (qui sont son autre argument dans l’interview).

      • La moitié de l’humanité vit avec moins de 558 euros par adulte et par mois, souvent avec beaucoup moins. Les 10 % les plus riches gagnent plus de 3 100 euros, voire beaucoup plus. Source
    • Camus (il, lui)@jlai.luOP
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      1 year ago

      Je pense qu’il est toujours plus simple de se dire « pour » pour ce genre de chose quand on peut de toute manière difficilement se permettre de prendre l’avion, et de partir en général en vacance en dehors du camping proche de son domicile, et qu’on a pas de la famille proche / conjoint(e) à l’étranger.

      Je pense aussi

  • keepthepace@slrpnk.net
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    1 year ago

    On peut avoir une autorisation spéciale quand on a un couple binational qui a pas envie de couper les ponts avec sa famille? Dans ce cas oui

      • keepthepace@slrpnk.net
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        1 year ago

        Parce qu’on aimerait tous les deux garder le contact avec nos parents vieillissants et avec nos neveux et nièces. Parce qu’on aimerait que notre enfant binational ait également une double culture. Parce que aussi, elle n’aurait pas accepté de vivre en France si ça voulait dire renier son pays et ne plus pouvoir y aller. Je trouve que c’est demander un peu trop d’effort que de demander de mettre son couple en péril pour le climat.

        Je dois avouer que si je comprends la nécessité de limiter les trajets en avion, je trouve que les échanges internationaux, en particulier d’étudiants, sont une grande richesse culturelle pour le monde et réduisent probablement grandement le nombre de guerres, une métrique que j’oserais mettre au niveau de l’environnement sur l’échelle de l’importance. Faire visiter la Chine par des Japonais fait éclater pas mal de clichés. Montrer à des lycéens que dans d’autres pays on peut vivre différemment est important.

        J’aimerais vraiment qu’on se concentre plus à diminuer l’impact de l’avion que sa consommation. Autant je peux entendre que beaucoup d’usages de la voiture sont remplaçables par des mobilités plus douces, autant les grands trajets en avion, leur utilité existe et il n’est pas facile aujourd’hui de les remplacer par autre chose dés qu’on fait plus de 2000 km.

        • Sphks@lemmy.dbzer0.com
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          1 year ago

          je trouve que les échanges internationaux, en particulier d’étudiants, sont une grande richesse culturelle pour le monde et réduisent probablement grandement le nombre de guerres

          Je suis persuadé par cet argument. Et ce n’est pas Internet qui permettra cette ouverture au monde, ce serait plutôt le contraire.

        • citronnier@sh.itjust.works
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          1 year ago

          J’ai essayé de trouver dans la littérature scientifique une méta-analyse prouvant ton point “plus de voyage = plus de paix” mais rien de probant. Je n’ai trouvé aucun consensus clair sur ce sujet.

          J’ai peut-être mal cherché donc je veux bien une source si tu en as une s’il te plait.

      • keepthepace@slrpnk.net
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        1 year ago

        Avec le Japon c’est compliqué. Avant la guerre je connais quelqu’un qui avait tenté le transibérien. C’est long. Ou alors on me donne 4 semaines de congé pour l’aller-retour en bateau.

        • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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          1 year ago

          Le transsibérien, c’est 8 jours, mais un peu compliqué en ce moment avec la guerre en Ukraine. Il reste possible de passer par la Turquie pour contourner la Russie, mais c’est effectivement 2 semaines de voyage.

          En tant que français de l’étranger vivant éloigné de ma famille, je le comprends bien, ce n’est pas facile. Mais à mon sens, je ne vois pas pourquoi ça serait le rôle de la société de supporter nos choix personnels: si tu ne penses pas être capable de vivre loin de ta famille, alors tu restes près des tiens. Sinon, on a tous de bonnes raisons d’avoir une exception. Mais c’est certain, ça demande des efforts, des sacrifices.

          Quant aux congés, rien ne t’empêche de prendre un congés sans solde, ou de cumuler tes congés pendant plusieurs années pour faire un séjour plus long : c’est là aussi un choix personnel.

          • Camus (il, lui)@jlai.luOP
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            1 year ago

            Dans ce contexte-là, on peut aussi demander aux gens qui vivent en milieu hyper rural avec une grande utilisation de la voiture de retourner habiter en milieu urbain.

            Là aussi, c’est un choix personnel.

            • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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              1 year ago

              C’est du whataboutisme.

              Mais sur le principe, je n’ai aucun souci avec ça. Il sera juste bien plus facile selon moi d’arrêter de faire voler quelques milliers d’avions que de déplacer quelques millions (milliards à l’échelle mondiale ?) de personnes.

                • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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                  1 year ago

                  Oui, mais il y a beaucoup plus d’automobilistes que de personnes qui prennent l’avion (je n’ai pas trouvé de chiffre, mais j’imagine qu’on peut être d’accord là dessus sans support, vu le coût de l’avion), en toute probabilité dans un ratio supérieur à 13 (estimation sortie de mon cul, que je te laisse le loisir d’attaquer).

                  Ergo :

                  • l’avion pollue plus par km parcouru (90-250g/km pour une voiture, qu’on pourrait diviser par le nombre de passagers moyens, il me semble 1.1/1.2, donc ça ne change pas grand chose - 285g/km/passager pour un avion )

                  • à mon avis, l’avion pollue plus par personne qui l’utilise, mais je n’ai encore une fois pas trouvé les chiffres

                  Puis encore une fois, l’avion est majoritairement utilisé pour des raisons facultatives (tourisme, voyage d’affaire, etc…) alors que, dans notre société actuelle, la voiture est indispensable pour beaucoup (et nous devons impérativement travailler à réduire ça).

          • keepthepace@slrpnk.net
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            1 year ago

            On demande pas à grand monde de sacrifier sa famille. Je trouve pas extrême de dire que c’est abusif ni que c’est une bonne raison de faire une exception.

            Je ne demande pas à la société de supporter mes choix: je paye pour mes billets, je veux bien payer les crédits carbone que ça engendre, je suis pour une taxe sur le kérosène qui rende rentable la recherche sur des avions électriques ou à hydrogène. Je trouve juste que rendre totalement impossible, du jour au lendemain, le contact avec sa famille alors que quand on commençait à se voir on nous vendait un monde-village où chaque couple binational aidait à créer la culture mondiale, juste cruel.

            • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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              1 year ago

              Je comprends ta position, mais je suis en désaccord avec un point : on ne demande à personne de sacrifier sa famille, puisqu’il existe d’autres moyens de transport.

              Le sacrifice, c’est la commodité de pouvoir faire le voyage en 5-10-24h.

              Certains parlent d’un prix à viser de l’ordre de €1000 par tonne de CO2. Un voyage Paris Tokyo pour un passager c’est [3 tonnes aller-retour](https://curb6.com/footprint/flights/paris-cdg/tokyo-nrt]. Est ce que tu pourrais encore payer tes voyages avec ce surcoût là ?

              • keepthepace@slrpnk.net
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                1 year ago

                La société n’est pas organisée pour rendre faisables ces autres moyens de transport et de se payer un mois de transport. C’est déjà super relou d’être nomade aujourd’hui, alors dans un monde où plus personne n’utilise l’avion j’ose pas imaginer. 1500€ par passager pour un aller simple c’est pas loin de ce qu’avait payé mon pote qui a fait le transibérien et c’est proche du coût par passager si tu le fais en bateau.

                Si c’est ce qu’il faut, c’est ce qu’on paierait oui. Ça ferait mal au cul, mais je préfère ça à une limite sèche au delà de laquelle rien n’est plus possible.

                Serrer tes parents une dernière fois avant leur mort, ça n’a pas de prix. Et les maladies ne te laissent pas toujours 2 semaines pour arriver.

                Je trouve hypocrite qu’on cible plus durement ce mode de transport parce que peu de gens en ont vraiment besoin.

                • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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                  1 year ago

                  Je ne pense pas qu’il soit hypocrite de cibler ce mode de transport : il est malgré tout principalement utilisé pour des raisons qui ne sont pas indispensables, des raisons d’agrément ou de confort, pour partir en vacances loin, pour des voyages d’affaires majoritairement inutiles, …

                  Il y a des raisons pour lesquelles l’aviation reste à mon avis difficilement remplaçable, mais elle est extrêmement polluante tout en bénéficiant à un très très petit nombre de personnes, donc c’est une cible facile. Si on pouvait déjà couper TOUS les voyages qui ne sont pas indispensable et TOUS les voyages pour lesquels il existe une alternative viable (par exemple le Paris-Porto dont je parlais dans un autre commentaire), on aurait déjà gagné énormément.

      • sonovebitch@lemmy.world
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        1 year ago

        Parceque ça prend en moyenne 7 jours de voyage pour traverser l’Atlantique en bateau ? Tous les français ne vivent pas en Europe.

        • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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          1 year ago

          Je vis au Canada avec ma femme et mes enfants, tout le reste de nos familles vit en France. Je ne vois pas de quel droit je devrai bénéficier d’une exception: c’est nous qui avons choisi de partir.

          Oui, cela veut probablement dire ne presque plus les voir, et on en est conscients. Mais ce n’est pas à la société de supporter les conséquences de nos choix personnels, on a tous sinon de bonnes raisons d’avoir une exception.

      • keepthepace@slrpnk.net
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        1 year ago

        On rigole, mais j’ai commencé ces histoires quand on disait aux jeunes “Ayez pas peur de l’international! Voyez plus loin que la France!” Je suis un peu amer de me retrouver puni pour avoir obéi à des injonctions qui venaient du président de la république de l’époque.

    • BastingChemina@slrpnk.net
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      1 year ago

      Je suis aussi dans le cas du couple bi-national, mais pour être honnête si j’aurais du me limiter a 4 fois l’avion dans ma vie ben … Je ne pense pas que mon couple aurai survécu.

    • just_chill@lemmy.world
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      1 year ago

      Ca parait difficile a mettre en place mais c’est effectivemenmt une mesure très handicapante pour tout ceux qui sont émigrés ou issu de l’immigration je te rejoint là dessus.

    • teolan@lemmy.world
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      1 year ago

      Je pense aussi que pour beaucoup pensent ne jamais avoir l’occasion de prendre l’avion dans leur vie.

      • CeJiDe@jlai.lu
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        1 year ago

        J’ai aussi l’impression qu’à part quelques exceptions (ceux qui travaillent ou ont leur famille à l’étranger) c’est surtout un problème de riche. De nombreuses personnes n’ont même pas l’occasion de se poser la question de l’éthique du transport aérien. Elles ont déjà du mal à s’organiser un week-end au vert, ne se permettent pas de restau, galèrent à faire des courses, etc.

      • Snoopy@jlai.lu
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        1 year ago

        Oui, je pense que beaucoup ne l’imaginent pas vraiment. Tout dépend comment a été posé la question. C’est faire une croix sur un grand nombre de lieu touristique, mais aussi de travail à l’étranger parce que si on prend l’avion, c’est pour la famille et les amis…Mais ce n’est que la partie imergée de la question.

        Et certaine villes se reposent entièrement sur le tourisme, Paris par exemple. Donc…Probablement des centaines d’activités vont devoir fermer, des milliers d’emploies, pshiiit. Sincèrement, on est pas prêt pour la décroissance et l’écologie, ya pas de croissance en écologie. Ce sera une rupture brutale. A moins d’accepter les 5°c et le climat se chargera de réguler la population humaine.

    • Ysysel@lemmy.world
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      1 year ago

      Oui surtout que les français sont pas très écolos. Il n’y a qu’à voir les commentaires sur ce post.

      Selon l’étude il y a 17% qui ne prennent jamais l’avion de base, certainement pour des raisons financières. Et le “presque la moitié” c’est 41%. Ca relativise un peu.

      Aussi sur le sujet de l’écologie on sait que le déclaratif est souvent très éloigné des faits. Les gens aiment dire qu’ils sont écolos, mais de là a être écolo, il y a tout un monde.

      • keepthepace@slrpnk.net
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        1 year ago

        Les Français sont très écolo. L’environnement figure dans le peloton de tête des préoccupations.

        Il y a beaucoup de désaccord sur les actions à mener (nuc/pas nuc, voiture elec/pas de voiture, éolien/pas éolien, changement d’usage/changement de prod, anti capitaliste/pro business) mais la considération environnementale est juste partout.

        • Ysysel@lemmy.world
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          1 year ago

          C’est pour ça que je précise que les gens aiment dire qu’ils sont écolos. Oui dans les sondages, “L’environnement figure dans le peloton de tête des préoccupations”. Dans les faits on refuse de faire le moindre effort individuellement et politiquement.

          Les français sont écolos mais la consommation de viande par habitant augmente chaque année. Et des stats comme ça tu peux en sortir sur tous les sujets écologiques. Après ce n’est pas que la France c’est partout comme ça. L’écologie ça consiste surtout à dire qu’il faudrait que les autres doivent faire des efforts tout en mangeant son steack dans l’avion.

          • keepthepace@slrpnk.net
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            1 year ago

            La consommation de viande par habitant en France baisse depuis 1998 et se reporte de plus en plus sur la volaille, moins problématique.

            On isole beaucoup, on a une électricité très décarbonée, la demande en pompes à chaleur est telle que les chauffagistes sont débordés.

            Politiquement, je veux bien faire un effort mais pour qui? Entre les anti-nuc et ceux qui pensent qu’une taxe sur l’essence sans politique environnementale derrière est la seule façon de faire, y a pas énormément de monde. Reste PS ou PCF.

            À coté de ça, la France a quasiment tenu ses engagements de Kyoto et l’UE a des objectifs extrêmement ambitieux pour 2050, la neutralité carbone, rien de moins. Ça compte quand même pour quelque chose en effort politique.

            • Ysysel@lemmy.world
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              1 year ago

              Tu choisis bien tes chiffres. Ta propre source montre une augmentation sur les dix dernières années. Et ce malgré la baisse du pouvoir d’achat.

              Et oui, on a une électricité decarbonée c’est très bien, mais elle n’existe pas par volonté écologique donc pas vraiment de rapport avec le sujet. Pour le reste tous les observateurs disent qu’on en fait pas assez et que l’investissement est largement insuffisant.

              quasiment tenu des objectifs qui ne sont le minimum syndical…

              Pour l’EU ce ne sont que des paroles. C’est comme quand on se dit écolo. J’attends de voir des actions.

              Enfin bref, comme d’habitude, beaucoup d’efforts pour prétendre.

              • keepthepace@slrpnk.net
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                1 year ago

                J’ai choisi 1998 car ça a été le pic de consommation de viande en France. Jusqu’aux années 90 ça a augmenté, depuis ça baisse, avec un pic en 98, c’est pour ça que j’ai choisi cette année: ça a été notre record, il a 25 ans et la tendance de fond, bien que faible, est claire: dans les décennies 2000-2010 ou 2010-2020 on a moins consommé de viande que dans la décennie 1990-2000 et le type de viande change aussi pour le mieux (on passe de bovins à de la volaille). Ce sont des données bruitées, donc oui, on peut y voir des hausses d’une année sur l’autre, mais il est difficile de défendre l’idée que la consommation de viande augmente toujours.

                Et oui, on a une électricité decarbonée c’est très bien, mais elle n’existe pas par volonté écologique donc pas vraiment de rapport avec le sujet.

                Nos 10% de solaire et éolien n’existent que par volonté écologique anti-nucléaire. Et si la nucléarisation de la France ne s’est pas faite pour sauver le climat, le maintien dans le nucléaire a de gros arguments climatiques derrière lui. C’est pas exclusivement écologique comme raisonnement, mais ça joue pour beaucoup. On n’envisage pas de faire croître nos capacités avec du charbon ou du gaz purement par réflexion climatique. Et depuis 2022 par bon sens géopolitique aussi.

                quasiment tenu des objectifs qui ne sont le minimum syndical…

                Les objectifs ont été de revenir en 2009 aux émissions de 1990. Au final on a eu un an de retard sur l’engagement, on a fait mieux qu’énormément de pays. Ça a été la promesse d’atteindre un “peak CO2” dans la décennie. Il faut se représenter ce que ça veut dire avec des chantres de la croissances aux commandes.

                Si on atteint ce même niveau de “minimum syndical” avec les engagements pris de neutralité carbone en 2050, on est en bonne voie. Si en 2051 la France atteint la neutralité carbone, je dirais bravo.

                J’attends de voir des actions.

                L’interdiction de la vente de moteurs thermiques en 2035, c’est une action concrète, importante, qui a été prise dans ce cadre par exemple. C’est pas du théâtre, c’est une interdiction qui sera réelle et effective.

                Il y a également la mise en place des crédits carbones, pour l’instant pas super efficaces mais qui jouent quand même sur quelques pourcents (et c’est déjà beaucoup, on a tort de critiquer les solutions partielles je trouve) et qui peuvent ouvrir la voie à plus.

                • Snoopy@jlai.lu
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                  1 year ago

                  L’interdiction de la vente de moteurs thermiques en 2035, c’est une action concrète, importante, qui a été prise dans ce cadre par exemple. C’est pas du théâtre, c’est une interdiction qui sera réelle et effective.

                  Pour cette partie, j’ai halte voir le résultat et découvrir à quel point ça a été bien préparé. J’espère etre agréablement surpris, j’ai un pronostique plutot négatif car pour faire tourner tout ça on devra booster notre production énergétique et donc développer aussi bien le nucléaire que le solaire et éolien. Et on va faire face à des secheresses, des périodes où l’eau sera rare, à faible débit et donc les barrages et le nucléaire seront à l’arret. Ya des solutions comme créer des circuits d’eau fermés.

                  Et surtout, j’ai un immence doute quant à la capacité des batteries à supporter ces chaleurs exceptionnels. Un ordi, tel, s’éteint quand il fait trop chaud. En tout cas, iels ont 10ans pour améliorer l’infrastructure.

  • zogwarg@awful.systems
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    1 year ago

    M’enfin moi je vit au Japon, c’est gentil ça de vouloir m’empêcher de voir ma famille semi-régulièrement.