Lors de la conférence de presse d’aujourd’hui au cours de laquelle les acteurs hollywoodiens ont confirmé qu’ils se mettaient en grève, Duncan Crabtree-Ireland, négociateur en chef de SAG-AFTRA, a révélé une proposition des studios hollywoodiens qui semble tout droit sortie d’un épisode de Black Mirror.
Dans une déclaration sur la grève, l’Alliance des producteurs de cinéma et de télévision (AMPTP) a indiqué que sa proposition comprenait “une proposition révolutionnaire en matière d’IA qui protège les ressemblances numériques des acteurs pour les membres de la SAG-AFTRA”.
Interrogé sur cette proposition lors de la conférence de presse, M. Crabtree-Ireland a déclaré : "Cette proposition ‘révolutionnaire’ sur l’IA qu’ils nous ont présentée hier, ils ont proposé que nos acteurs de fond puissent être scannés, qu’ils reçoivent un jour de salaire et que leurs sociétés possèdent ce scan, leur image, leur ressemblance et qu’elles puissent l’utiliser pour le reste de l’éternité sur n’importe quel projet, sans consentement et sans compensation. Si vous pensez qu’il s’agit d’une proposition révolutionnaire, je vous suggère d’y réfléchir à deux fois.
L’utilisation de l’IA générative a été l’un des principaux points d’achoppement dans les négociations entre les deux parties (c’est également l’un des principaux problèmes à l’origine de la grève des scénaristes), et dans sa déclaration d’ouverture de la conférence de presse, la présidente de la SAG-AFTRA, Fran Drescher, a déclaré que “si nous ne nous tenons pas debout maintenant, nous allons tous avoir des problèmes, nous allons tous être menacés d’être remplacés par des machines.”
La grève de la SAG-AFTRA débutera officiellement ce soir à minuit.
Déjà quand ils ont ressuscité Hepburn, Fernandel et cie pour leur faire faire de la pub on a bien compris que ça partait royalement en couilles.
Je suis prêt à parier que le théâtre/le cirque/les arts de rues, etc. vont finir par revenir en force. Les gens veulent du réel, de l’authentique, du social. On est humains après tout.
J’ai hâte de voir ca honnêtement, j’espère que tu auras raison.
Je pensais à une révolution similaire avec l’arrivée des graveurs de CD. Comparativement à ce qui se faisait avant, chacun pouvait répliquer des albums sans aucune perte de qualité. Ça me semblait fou. La diffusion d’albums n’aurait plus de valeur. Et ça a accéléré avec les MP3.
Certains groupes comme Radiohead ou les Artic Monkeys avaient commencé à distribuer leurs albums gratuitement sur Internet. Leur revenu serait essentiellement à base de concerts.
Finalement le streaming est arrivé payé par la pub (YouTube) ou des abonnements (Spotify).
Ton message m’a fait penser a la notion d’aura de Walter Benjamin. On était vers 1930 et il s’intéressait a la copie parfaite de la photo qui pouvait être reproduite en grand tirage par rapport a l’oeuvre d’art unique.
En fait on passe son temps a se poser les mêmes questions !
L’acteur et l’argent de l’acteur.
Et le cul de l’actrice qui joue la fermière
J’allais commenter “Fran Drescher, une syndicaliste d’enfer”, mais ça doit être à 0,5 sur l’échelle de l’originalité. Plus sérieusement, les acteurs se font constamment scanner, que ce soit pour les jeux vidéos ou pour faire figurant, et ces données sont déjà potentiellement réutilisables sans leur accord parce que les contrats ne sont pas souvent lus quand tout ce qu’on peut décrocher comme rôle est de la figuration.
Comme par hasard je tombe dessus après avoir regardé le premier épisode de la dernière saison de black miror !
Spoiler: l’épisode est vraiment génial… et m’a veaiment pris au ventre. Un mélange d’horreur et de réalisme comme j’aime dans cette série
C’est inévitable. Les studios vont exploiter les avatars IA. Une alternative : au lieu de prendre un humain et d’en faire une star, c’est créer un avatar et en faire une star. C’est déjà le cas avec les animations (Elsa de la Reine des neiges, Buzz l’éclair, etc.) ; ça pourrait être le cas avec les films.
On a bien un personnage comme “James Bond” ou “Sherlock Holmes” qui ne se préoccupe pas de changer d’acteur.